Désamiantage et déconstruction navale : avantages et conditions

Désamiantage et déconstruction navale

Le désamiantage et la déconstruction navale sont deux processus cruciaux dans l’industrie maritime contemporaine. Ces activités visent à éliminer les matériaux dangereux tout en permettant la récupération des éléments réutilisables des bâtiments retraités. L’évolution des réglementations environnementales et de sécurité a rendu ces pratiques non seulement nécessaires mais également bénéfiques, tant pour la société que pour l’environnement.

Désamiantage et déconstruction navale : définition

Le désamiantage, comme son nom l’indique, est le processus de retrait de l’amiante d’un bâtiment ou d’un navire. L’amiante a été largement utilisé dans l’industrie navale grâce à ses propriétés isolantes et résistantes au feu. Cependant, il est maintenant reconnu comme étant extrêmement dangereux pour la santé humaine. L’amiante, lorsqu’il est inhalé, peut provoquer plusieurs maladies graves, y compris le cancer du poumon et l’amiantose. La déconstruction navale, quant à elle, consiste à démonter méthodiquement un bateau afin de maximiser la récupération des éléments réutilisables tout en minimisant les impacts environnementaux. Par conséquent, les processus de désamiantage et déconstruction navale sont des étapes essentielles et sont exigés par des réglementations internationales comme la Convention de Bâle et la Convention de Hong Kong. Souvent appelée démantèlement ou recyclage des navires, la déconstruction navale est une alternative durable à la simple démolition, contrairement aux solutions de dépôt en mer ou de destruction incontrôlée.

Conditions de la déconstruction navale

Pour que la déconstruction navale soit menée à bien, plusieurs conditions doivent être réunies. Il s’agit principalement de l’inspection initiale, de l’évaluation, de la planification et de la logistique. Avant de commencer le processus, une inspection approfondie du navire doit être réalisée pour identifier les matériaux dangereux comme l’amiante, le plomb et d’autres substances nocives. Cette phase inclut également l’évaluation économique pour déterminer si le démontage est rentable. En outre, une planification minutieuse est essentielle.

Cela comprend la coordination des équipes, la préparation des équipements nécessaires standard et l’élaboration d’un plan de site sûr et efficace. Le choix du lieu est crucial pour minimiser les coûts de transport et maximiser l’efficacité. La déconstruction navale repose sur différentes méthodes, offrant chacune des avantages spécifiques.

  • Démantèlement manuel : utilisé généralement pour les composants délicats ou difficiles d’accès. Celui-ci offre une grande précision mais est plus lent et coûteux.
  • Coupes mécaniques : utilisation de machines lourdes pour découper rapidement les grands morceaux du navire. Plus rapide, mais demande l’utilisation répétée des engins spécifiques.
  • Déconstructeurs robotiques : technologie avancée pour automatiser certaines tâches, augmentant ainsi la vitesse et la précision tout en réduisant les risques humains.

Le processus doit être réalisé de manière à réduire l’impact environnemental. Cela inclut la gestion des huiles, des combustibles restants, des produits chimiques et des réfrigérants. Tout cela doit être retiré et traité correctement pour éviter la contamination de l’environnement.

Désamiantage et déplombage : différences et complémentarités

Bien que liés par leur objectif commun d’élimination des matières dangereuses, le désamiantage et le déplombage possèdent quelques distincts subtils. En effet, le déplombage vise spécifiquement à retirer le plomb présent dans les diverses couches de peinture et autres revêtements utilisés pour protéger les structures du bateau ou du navire. Comme pour l’amiante, l’exposition prolongée au plomb pose des risques à la santé tels que des troubles neurologiques et d’autres problèmes graves.

De nombreuses techniques de sécurité et d’isolation développées pour le désamiantage peuvent également être utilisées pour le déplombage. Ce qui fait de ces deux processus un binôme opérationnel efficace dans le cadre plus large de la déconstruction durable des navires.